Visitant le passé d’une Europe vaincue,
Les
photos des ruines, où
errent des civils,
Sont
l’horreur absolue, si
longtemps revécue,
D’un
Blitz
perpétuel, d’un massacre si vil.
Les
images de Kiev ont de quoi nous surprendre,
Répétées
chaque jour sur les chaînes d’info ;
La
compassion s’égare, en les nombreux méandres
D’un
cerveau mystérieux qu’on croyait sans défaut.
On
voit la même horreur avec le bruit des bombes
Et on s’émeut du Blitz ;
mais quel est cet émoi
Figé
en noir et blanc, pour des gens sous la tombe,
Quand
des gens en couleurs survivent dans l’effroi ?
Repassée
à l’envi, l’horreur se décolore
Et
devient ordinaire, au point d’y
consentir ;
Les
frissons diminuent et, le cœur indolore,
On
cache les taches sans un seul repentir.
Glacé,
le corps frissonne et dans l’être remonte,
Sans
lendemain pourtant, la haine des conflits ;
Puis,
dans la rue paisible, on recherche sans honte,
Le
silence, le vent et l’indolent oubli.
dimanche 5 janvier 2025
Élégies. La haine des conflits
Il est étonnant de noter que Blitz est l'apocope de Blitzkrieg qui signifie guerre-éclair. Le Blitz est loin d'avoir été une brève et déterminante opération meurtrière sur des civils.
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