Mon crâne est habité par dix
mille fantômes
Et je parle à si peu
de mes amis vivants,
Quand, sous le marbre froid, les premiers
font un somme,
De leur caustique
humour désormais
nous privant.
Parfois, dans la maison, je recherche un
vieux livre,
Afin de parcourir un chapitre subtil :
Pas
moyen de trouver ces phrases qui enivrent ;
Ce
livre est inutile, aussi parfait, soit-il
!
Voyez,
dans l’ancien bar, tant de
chaises désertes
Et nul ne s’y assoit, sans qu’on sache
pourquoi ;
Peut-être y cherche-t-on
la présence diserte,
Tel un livre perdu aux propos narquois
?
La glace me renvoie une image
inconnue,
Celle
d’un autre moi, chenu et tout ridé,
Ma
silhouette étant tassée et biscornue !
Après
un long effort, je m’écroule, vidé.
Spectres
de mon crâne, quelle autre résidence
Pourra
vous abriter lorsque je m’éteindrais ?
Réservez
ma place, par
quelque providence,
Tant
il faut se
soucier
de notre vie d’après.
jeudi 9 janvier 2025
Élégies. Un vieux livre égaré
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