En plein jour, je m’abstrais de la
réalité
Triste, où des baudruches sur les écrans
pérorent ;
Des tigres de papier, sans nulle
qualité,
Feulent, montrant les dents, et notre temps
dévorent.
Alors, je clos les yeux, fuyant le
tourbillon
Des folles diatribes et des grands anathèmes,
Qui
aux pêcheurs d’idiots serviront d’ardillon,
Dont
l’appât futile s’avère un faux problème.
Je
vois la pleine lune
illuminant la nuit
Et peint en bleu pâle les branches
implorantes,
Tels des bras vers les cieux où ce beau disque
luit,
Car s’y livre une lutte intense et récurrente.
Le
néant effrayant,
sombre et séducteur,
Fatal
sans contrepoint, semble un gouffre splendide,
Dont
on ne peut nier le pouvoir attracteur,
Auquel
se livrera l’aventurier candide.
Sans
borne, les tourments sont le miel et le lait
De
l’aimant insondable où brillent les étoiles,
Décorant
le plafond d’un splendide palais,
De
l’unique au-delà vers lequel faire voile.
vendredi 10 janvier 2025
Élégies. Rêve et réalités
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