Quatre-vingt-dix années
après la mort tragique
D’un
poète génial, comme
on en voit si
peu,
Jour
pour jour, je naquis, sans relation magique,
Car
ma pauvre Muse rime
comme elle
peut.
Dans
d’atroces
combats toujours
on s’améliore,
Par
un progrès barbare issu droit des enfers,
Et
la vie des civils toujours se détériore,
Mais
des nécropoles aux défunts
sont offerts.
Le
Temps fait-il
couler plus vite les années,
Pour
qu’un sonnet soit lu comme étant très ancien,
Lorsque
l’humanité se trouve
condamnée
À
passer les cent
ans grâce aux généticiens ?
Mon
prof évoqua un classique moderne,
Et
un siècle passé m’apparaissait mille
ans ;
Baudelaire,
en photo, semblait une baderne :
Me
voici décati, les années défilant.
Quand
d’un coup de ciseau s’achèvera ma vie,
Je
filerai la pièce en passant à Charon,
Demandant :
« Le poète à l’âme
inassouvie,
Passa-t-il
sans broncher, droit comme un fanfaron ? »
mardi 7 janvier 2025
Élégies. Presque un siècle a coulé
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