Jamais je n’oublierai ces mots tant espérés,
Par
un jour de printemps, en haut de l’avenue,
Un peu avant midi ;
rien ne peut tempérer
La joie du bel
instant d’une
ivresse inconnue.
Seul l’amour
partagé chasse le doute affreux,
Ce
chancre ravageur qui, jour et nuit, nous ronge
Le
cœur et l’esprit, les
rendant plus fiévreux,
Car
au fond des enfers cette transe les plonge.
Le
pouvoir du poison nous a rendus idiots,
Et
soumis au bourreau, ivres de la
torture,
Nous
allons déposer le cou sur le billot,
Au
tranche-tête offert, sans larme et sans
murmure.
Aussi
quand le bourreau, seul maître du destin,
Se
refuse au supplice et accorde sa grâce,
On
se sent invité à un divin festin :
L’ivresse
de de la joie sur l’instant nous terrasse.
Dans
la rue bourdonnant des moteurs du mi-jour,
Crachant, tels des dragons, des effluves toxiques,
Idiots,
nous sourions, car l’opium de
l’amour
S’avère
pour l’esprit le meilleur des topiques.
vendredi 10 janvier 2025
Élégies. Un beau jour dans la rue
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