mercredi 22 janvier 2025

Élégies. Quand un soleil se meurt

Qui a tué l’espoir d’une balle en plein cœur ?
Chacun le vénérait tel un astre sublime,
Un soleil au zénith dont l’assassin moqueur
Vient éteindre le feu de son rayon ultime.

On avait foi en lui,
l’espoir de nos espoirs,
Dont les rayons
éteints aveuglent et déplorent
Des avenirs enfouis au fond des antres noirs,
Qu’un ténébreux pouvoir a empêché d’éclore.

Quand le monde est dément, on s’accroche en tous lieux
À un astre brillant, qui dans la nuit éclaire,
Qu’un peuple entier vénère ainsi qu’un ancien dieu.
Alors le monde prie cette entité solaire :

«
Fais resplendir nos jours, embellis le futur ! »,
Supplie le peuple impie, trop souvent idolâtre,
Qui suivra follement des prophètes obscurs,
Géants au corps d’acier mais aux pieds faits de plâtre.

Qui pourra nous sauver de l’indicible ennui,
Sans un soleil qui luit, porteur d’une espérance ?
C
et astre s’est éteint et l’encre de la nuit
Fait vénérer des fous, génies des apparences.


Quand un soleil se meurt © Mapomme
Avec l'aide d'Alfred Sisley

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