Quand souffle la tempête et que gronde le
vent,
Par-delà
les étangs, les
terres qui les bordent,
J’entends
comme une plainte, en
la nuit s’élevant,
Un
chœur nous demandant sans fin : « Miséricorde ! »
Tant
d’immenses
rêves, à moitié esquissés,
Tant de
regrets amers et de tourments qui naissent,
Quand
emplie de lumière, la vie vient à glisser
Au sein des profondeurs où règne la détresse !
Dès
l’automne ou l’hiver, sitôt que le vent froid
S’en
vient depuis la mer et dans la nuit fulmine,
C’est
un chœur de sanglots qu’apporte le noroît,
Qui
emplit dans la nuit nos modestes chaumines,
Lamento
pénétrant qui résonne sans fin,
Où
des langues connues se mêlent aux obscures.
Parviennent
les regrets, chants des marins défunts,
Qui
nous glacent d’effroi et des frissons procurent.
C’est
l’appel à l’épouse, à l’enfant,
aux amis,
Qui
vient des profondeurs, quand une vie s’achève,
Conservé
à jamais et au noroît remis,
Exhalé
de l’abysse où s’éteignent les rêves.
dimanche 12 janvier 2025
Élégies. Chants des marins défunts
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