Les tyrans plastronnent ivres de fausse gloire
Et se font un triomphe à l’instar des Romains.
Mais que nous laissera leur empire éphémère
Sinon d’avoir saigné le ferment des nations ?
Tant de sang juvénile en quête de chimères
A nourri les labours des plus folles passions !
Le tyran prend des vies alors que l’humble mère
Lui donne naissance sans glorification ;
Seul vrai démiurge humain qui dans les vers d’Homère
N’allaitait son enfant que par délégation.
C’est le plus beau spectacle existant dans le monde
Une offrande pétrie d’amour et de douceur
Et cet enfant hélas ! sur des plaines qui grondent
Tombera sous les ordres d’un être à la noirceur
N’émergeant pas enfant céleste et aux joues rondes ;
Ange qui le voyait en violent détrousseur ?
Ne cachez pas ce sein quand quelques âmes noires
Jugent souvent scabreux un sublime acte humain !
Jugent souvent scabreux un sublime acte humain !
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