Une échelle et voici la gourmande ascension,
Où l’on croquait la chair des rouges lèvres tendres ;
Il n’était au monde de plus douce passion,
Exceptées deux lèvres qui ne se laissaient prendre.
Mais celles qui s’offraient aux goulues intentions
Imprimaient leur rouge sans pour autant le vendre,
Ou au prix d’un effort dans la végétation ;
Finalement comblés, nous pensions à descendre.
Des cerisiers rasés, reste le souvenir ;
On a fait une route, pour des raisons futiles,
Et du goût du passé il faudra s’abstenir.
Il faut des décennies pour que les fruits rutilent,
Écarlate promesse enfuie à l’avenir,
Et ce tendre baiser reste un rêve infertile.
Les cerises de juin © Mapomme

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