Funestement le cor retentit dans la nuit,
Éveillant la vision d’un futur prévisible.
La nuit avait drapé, de deuil, tous les destins,
Les glaces sur le Monde étendant leur empire ;
Le carnage, partout livré à ses instincts,
Faisait crouler la vie que la terreur inspire.
De noirs corbeaux volaient sur les futurs éteints,
Qu’un fléau mystérieux s’obstinait à maudire ;
Vieillard chenu, courbé et le pas incertain,
J'allais près de la Mort, en ce glacial délire.
Elle me secoua, d’un seul coup m’éveillant :
« Cesse ton cauchemar d’un avenir possible
Car, vois-tu, je le trouve assez peu distrayant ! »
Sur le lit, mon épouse exposait impassible :
« Mange léger, le soir, et ton rêve effrayant
N’aura plus les habits d’une horreur indicible ! »
Les lueurs de l’aube effaçaient tout ennui,
Sans abolir la fin guettant nos lendemains.
Sans abolir la fin guettant nos lendemains.
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