Il est une île grecque apte au rêve amoureux,
Car Aphrodite y vint, depuis l’écume, au monde.
S’embarquer pour Cythère est le rêve profond
D’un premier rendez-vous, où notre cœur palpite,
Sous l'effet des rêves que les amoureux font ;
C’est un espoir ancien qui toujours nous habite.
À peine adolescents, déjà nous en rêvons,
Ne sachant pas vraiment s’il faut quelque mérite,
Car au rang d’Idéal, tremblants nous l’élevons,
Prétendant au trésor que ce mystère abrite.
Alors, y retourner s’avère prodigieux ;
Ô sublime utopie d’un temple sur une île
Où notre alter ego, en habit religieux,
Restituera au cœur sa passion juvénile ;
L’ivresse retrouvée d’un brasier contagieux
De ses cendres renaît, par des charmes habiles.
Sur le cœur, le Temps verse un hiver rigoureux :
Cette île est un printemps que nul blizzard n'émonde.
Cette île est un printemps que nul blizzard n'émonde.
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