Si je sens pertinent un soudain commentaire
Je ne puis m’empêcher d’aussitôt l’énoncer ;
Celui que mon propos a presque mis sous terre
Foudroie l’impertinent de ses sourcils froncés.
Souvent je suis privé du tact élémentaire
Et de sombres regards viennent me semoncer ;
Confus sont mes amis que mes mots déroutèrent :
« Jean-Pierre pourrais-tu cesser d’ainsi foncer ? »
Je ne puis résister à un trait ironique
M’autorisant à dire un mot parfois blessant ;
Or toute vérité offre un aspect cynique.
Ce n’est pas un travers qui est vraiment récent :
Une stupidité ou quelque action inique
Se trouve sanctionnée de brocards rabaissants.
J’aurais dû avec l’âge acquérir la raison
Mais cette inclinaison n'est jamais de saison.
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