J’avais offert mon cœur : on n’en a pas voulu ;
Il fallut des années pour qu’il se régénère.
J’étais un tabernacle ignoré vermoulu
Au calice brisé chef-d’œuvre millénaire.
Sans cœur plus d’émotions plus d’amour absolu :
J’allais cynique et froid parmi mes congénères,
M’anesthésiant d’alcools au sommeil résolu ;
Sans cœur j’étais de boue privé d’imaginaire.
C’est là que siège l’âme et non pas dans l’esprit
Là que naît l’émotion qui fait que l’on palpite
Qu’on s’enfièvre qu’on crie qu’on ressent du mépris.
Le cœur est un trésor une absolue pépite
Qui lorsqu’il est offert n’a vraiment pas de prix ;
Mais un dédain éteint la passion qui l’habite.
Si sans cœur j’ai versé mon fiel sans précaution
Le temps l'a fait renaître à d’autres émotions.
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