Se meurent nos géants et dieux de notre enfance
Vivants piliers fondant les temples immortels ;
Les barbares années coulent telle une offense
Le monde s'écroulant sous leurs coups de martel.
Toute lutte engagée est perdue par avance
Car périssent hélas les précieux liens charnels ;
Partout quêtons en vain l’élixir de jouvence
Qui rendrait l’éphémère à jamais éternel :
Les démiurges défunts reposent sous les strates
Ces couches qu’a posées le limon temporal ;
Nous sortirons vaincus de cette lutte ingrate !
Nos géants et nos dieux dans l’hiver vespéral
Se voient soudain fauchés par la Mort scélérate
Pour dormir à jamais dans l’antre sépulcral.
Peu nous chaut les versets d’un morne chapelain
Lorsque nous devenons d'éplorés orphelins.
Lorsque nous devenons d'éplorés orphelins.
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