mercredi 27 juillet 2022

Vers en Technicolor. Prisonnier de ses sens, ce pour l’éternité

Au-delà des passes de l’océan grondant,
Sur l’île est bien cachée une vaste caverne,
Frissonnent des prairies de mauve et de persil,
Et cèdres et cyprès exhalent leur essence.

Il y vit une nymphe au pouvoir confondant,
Qui sublime l’îlot plus qu’elle ne gouverne ;
Ulysse naufragé se trouve à sa merci
Et au regard des dieux l’aime avec indécence.

Calypso le retient et l’humain répondant,
Au rythme des vagues, sur son corps se prosterne,
Tout en voulant partir pour aller loin d’ici,
Sur son île où il sait utile sa présence.

Deux îles, deux femmes et un fils peu connu,
La moitié de sa vie entre guerre et naufrages,
Le chant des sirènes, le courroux soutenu
D’un dieu pour un présent perçu tel un outrage :

Captif, a-t-il voulu s’enfuir de cet endroit
Car il y a vécu sept années d’une idylle,
Avant de s’échapper vers de furieux détroits,
Se sachant en danger sitôt quittée cette île ?

From here to eternity © Mapomme
D'après Fred Zinnemann

Je déteste le titre français ; Tant qu'il y aura des hommes...
D'après la scène culte, il semble qu'il faut aussi des femmes !

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