Ôtez-moi un présent sans rapport au passé
Mais ne touchez jamais aux vivantes blessures ;
Ce sont des empreintes qu’on ne peut effacer
Dessins sans pareil faits d’entailles et fissures.
Ils procréent qui je suis ces stigmates gravés
Qu’on se plaît à rouvrir de serments en ruptures ;
Des sujets en suspens qu’on n’a pas su braver
Et qui restent scellés au cœur des sépultures.
Que de vers sont nourris par tous ces maux vécus
À la fois sublimés et voués aux gémonies
Nous jetant à genoux torturés et vaincus.
Laissez donc aux menteurs cette fausse harmonie
Qui lisse leur passé exempt de maux aigus
Sans révéler une âme en sa polyphonie.
Sans révéler une âme en sa polyphonie.
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