Titre emprunté à Edmond Rostand
J’étais assis pensif devant
les crépuscules
Et ma vie m’apparut sans
éclats aveuglants
Tel un tissu tramé d'extases minuscules.
Un canevas confus sans
dessein et sans plan
Où livré aux courants en
esquif ridicule
Dépourvu de timon spectateur
contemplant
J’allais sur l’océan
infime navicule.
Je ne voyais au fond
rien qui me fît rougir
Ni rien pour soulever un
profond enthousiasme
Pas un instant de gloire
où j’avais pu rugir ;
J’avais vécu les jours
évitant tout marasme
Tranquille épicurien sans
que je vois surgir
Le regret d'un zénith avant l'ultime spasme.
Dis-moi ô ma pauvre âme : est-il plus triste sort
Que l'oubli des instants où tu pris ton essor ?
Que l'oubli des instants où tu pris ton essor ?
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