Sur rien n'ayant la main l'âme à jamais confuse.
dimanche 31 juillet 2022
Mythologies revisitées. L’amour s’est vu trahi pour Ariane et Médée
Sur rien n'ayant la main l'âme à jamais confuse.
samedi 30 juillet 2022
Mythologies revisitées. Phèdre avait recouvert les mensongers miroirs
Avec sa fille part ce quoi qu'elle conspire.
L'odyssée des passions. Pour Laërte est tissé un ouvrage sans fin
La reine se consacre au non fini ouvrage.
Les prétendants festoient dans le palais sans roi
Hélas, il semblerait qu'Ulysse ait fait naufrage !
Trahie par sa servante, elle voit sans effet
J'ai pu châtier des ans les incessants outrages.
D'après Dora Wheeler Keith
Vers en Technicolor. Il n’est pire ennemi de l'amour qu'un grand rêve
Où iras-tu Phryné
courtisane d’Athènes
Dont la beauté servait de modèle aux sculpteurs
Qui avait des amants – a-t-on
dit – par centaines,
Si on suivait l’avis de ton persécuteur ?
De ces riches amants qu’embellit la fortune,
Penses-tu que naîtra un sublime avenir ?
N’es-tu jamais lassée de demander la Lune,
Lorsque nulle promesse ils ne peuvent tenir ?
Un seul de tes amants devant l’Aréopage
Te défend de son mieux et voit ton cas perdu :
Dans un dernier élan il t’ôta tout drapage
Affirmant qu’Aphrodite avait fait ce corps nu.
Il en est un pourtant que ton cœur apprécie,
Mais cet humble voisin est un pauvre écrivain
Sachant te consoler de tes péripéties,
Qui n’est pas publié et voit ses écrits vains.
Tu voudrais oublier ta jeunesse indigente,
La faim nouant ton ventre et tes fringues crados,
Ainsi que les langues toujours désobligeantes ;
Dans la vie l’amour est le plus beau des cadeaux.
D'après Blake Edwards
vendredi 29 juillet 2022
Mythologies revisitées. Pour la guerre à venir voici la biche offerte
Pourtant de simples fleurs font les plus beaux parfums.
Vers en Technicolor. Pleurez des larmes d’ambre !
C’est un soleil naissant, ivre de sa jeunesse,
Astre brillant d’un feu intense et inquiétant ;
Sous le capot tremblaient, désireux de vitesse,
Les coursiers que menaient l’aurige débutant.
Vertige du danger, dans une course folle,
Quand la frivole mort dépose un doux baiser
Sur la joue enflammée par mille cabrioles
De l’aurige divin qu’on ne peut apaiser.
Cet art nécessitait retenue et justesse,
Sinon le char s’égare, allant virevoltant,
Brûlant les champs de blé, plongeant dans la détresse
Les humains effarés geignant et l’insultant.
Un éclair foudroya le malhabile aurige
Tombant fatalement dans l’abysse profond ;
Ce trépas si soudain vous frappe et vous afflige ;
Pleurez des larmes d’ambre, ô sœurs de Phaéton !
Que sans cesse s’échouent ces larmes sur les rives,
Rappelant le trépas de la jeune fureur
Et le chagrin subit, lorsque l’excès nous prive,
D’un être soudain pris d’un entrain dévoreur.
D'après Nicholas Ray
Vers en Technicolor. D’où sourd la soif du mal ?
Se propage un virus, de façon planétaire :
On ne peut expliquer d’où sourd la soif du mal,
Gouvernant, peu à peu, un humain ordinaire
Et inondant l’esprit d’un instinct animal.
À peine a-t-on trempé ses lèvres dans la coupe
Où se trouve mêlée une once du poison,
Fléau de l’ambition,
que tangue la chaloupe ;
La soif fait commettre des meurtres à foison.
Règnent les dynasties sur des troupes sanglantes
Et se hisse en tous lieux leur étendard carmin,
Tandis que se répand cette flamme aveuglante,
L’inextinguible soif du paroxysme humain.
Les plus probes esprits sont atteints de folie
Et la fièvre s’étend prospérant en vigueur ;
Facile est le chemin et la foi abolie,
Quand les lois sont conçues sans la juste rigueur.
Pris dans le clair-obscur, le corrompu intrigue
Dans la profonde nuit désormais l’habitant ;
Qu’un brin d’humanité ressurgisse et irrigue
L’esprit empreint de mal d’un acte pénitent !
jeudi 28 juillet 2022
Vers en technicolor. De tout le sang versé qui pourra les laver ?
Quel honneur trouvait-on à s’en aller en guerre,
Immolant une enfant, pour la faveur des dieux ?
On a trouvé ailleurs, loin de nous et naguère,
De tels sacrifices qu’on a jugés odieux.
On se croyait bien mieux, car l’illusion nous berce
Et la Grèce paraît le berceau du savoir ;
Se peut-il qu’un roi grec acceptât que l’on verse
Le sang pur de son sang sans même s’émouvoir ?
Nul ange ne venant pour stopper le supplice,
Qui permettra dix ans de fureur et de sang !
Père indigne, au retour, ta femme avec délice
Saura venger la mort d’un cœur si innocent.
Aux pires des actions, vêtues de nobles causes,
Comme aux combats sanglants, ils faut une raison ;
Quelque affront mal lavé, une affaire non close,
Justifiant du guerrier la folle inclinaison.
En partant de ce crime, on verra ta lignée
Périr ou bien s’enfuir, les mains rougies de sang ;
Si Oreste a dû fuir les Furies indignées,
Où donc étaient les dieux, étrangement absents ?
mercredi 27 juillet 2022
Vers en Technicolor. Andromède livrée pour le péché des autres
On aurait souhaité pour préserver la paix
Livrer à un démon la frêle jeune fille ;
Un injuste verdict tout à coup la frappait
Pour un ancien péché commis par sa famille.
Pour éviter la guerre, on est parfois enclin
À immoler la blanche et ingénue colombe ;
Les fidèles priant, à l’air patelin,
Seront tout disposés à ce qu’elle succombe.
Andromède au rocher, on lierait sans égard,
Enchaînée dévêtue, dépouillée de ses hardes ;
Ainsi abandonnée et offerte aux regards,
Elle tremblait d’effroi, la figure blafarde.
Mais voici que Persée à cet odieux démon
S’oppose par l’épée et gravement le perce,
Tandis qu’un feu mourant ensanglante les monts.
Il vient puis la délivre et contre lui la berce ;
Tout empourpré du sang de l’animal odieux
Il l’emmène très loin d’un si lâche entourage,
Vers un ailleurs lointain à l’avenir radieux,
Où les gens témoignent d’un plus ample courage.
Vers en Technicolor. Prisonnier de ses sens, ce pour l’éternité
Au-delà des passes de l’océan grondant,
Sur l’île est bien cachée une vaste caverne,
Frissonnent des prairies de mauve et de persil,
Et cèdres et cyprès exhalent leur essence.
Il y vit une nymphe au pouvoir confondant,
Qui sublime l’îlot plus qu’elle ne gouverne ;
Ulysse naufragé se trouve à sa merci
Et au regard des dieux l’aime avec indécence.
Calypso le retient et l’humain répondant,
Au rythme des vagues, sur son corps se prosterne,
Tout en voulant partir pour aller loin d’ici,
Sur son île où il sait utile sa présence.
Deux îles, deux femmes et un fils peu connu,
La moitié de sa vie entre guerre et naufrages,
Le chant des sirènes, le courroux soutenu
D’un dieu pour un présent perçu tel un outrage :
Captif, a-t-il voulu s’enfuir de cet endroit
Car il y a vécu sept années d’une idylle,
Avant de s’échapper vers de furieux détroits,
Se sachant en danger sitôt quittée cette île ?
mardi 26 juillet 2022
Mythologies revisitées. Chaque vie se trouve être une longue odyssée
Qui ont pu échapper à la faux s'abattant.
Mythologies revisitées. Amour, un jour de pluie, se révèle à Psyché
Comme Amour et Psyché deux cœurs enfin épris.
Mythologies revisitées. Ainsi Ménélas fut le plus grand des cocus
Fuyant pour un azur qu'ils espéraient céleste.
dimanche 24 juillet 2022
Mythologies revisitées. Velours bleu
Perséphone et revient sachant des jours le prix.
samedi 23 juillet 2022
Mythologies revisitées. Rapides sans retour
Nausicaa materna Ulysse et son minot.
mercredi 20 juillet 2022
Élégies. Les jeunes, de mon temps...
Nos pommiers sont pillés par de jeunes vandales !
lundi 18 juillet 2022
Élégies. Vieillir est un naufrage !
A tous elle livrait ses plus tranchants messages
Pour sauver du naufrage hélas aucun canot !
samedi 16 juillet 2022
Élégies. Le cœur entre deux rives
Aux rivages lointains aujourd'hui effacés.
vendredi 15 juillet 2022
Élégies. Stigmates du passé
Sans révéler une âme en sa polyphonie.
jeudi 14 juillet 2022
Élégies. Chassons donc les sangsues
Il faudra endurer qui tient à me raser !
Élégies. Insomniaque aoûtien dans la touffeur des nuits
Et de mon quotidien chasser tous les démons.
mercredi 13 juillet 2022
Élégies. Hors d’un couvent reclus je veux compter mes pieds !
Que les ans me restant soient pour l'éveillement !
Élégies. Un matin de juillet
Pour profiter des jours avec amis et livres.
mardi 12 juillet 2022
Élégies. Mais qui voudrait aller vêtu de sainteté ?
Quand le Vandale porte incendies et tourments.
Élégies. Un miroir déformant
Que tu vois ton parcours médiocre et sans couleur.
lundi 11 juillet 2022
Élégies. Ne fait pas un remords, mais une gêne obscure
Que l'oubli des instants où tu pris ton essor ?
dimanche 10 juillet 2022
Élégies. Plein les yeux, plein le cœur et des rêves en poche
J'ai vécu quelques vies qui ont nourri mes stances.
Amères Chroniques. Cavaliers rouge et noir selon l’Apocalypse
Amplifiant le fléau dans son trip mégalo.
samedi 9 juillet 2022
Amères Chroniques. Rock’n roll, sex and drugs
Craignant d'un jour céder au sanglant terrorisme.
vendredi 8 juillet 2022
Amères Chroniques. Extinction
Saurons-nous en prescrire enfin l'interdiction ?
jeudi 7 juillet 2022
Amères Chroniques. C’était bien mieux avant !
mercredi 6 juillet 2022
Élégies. Dans ses yeux outremer
Et s'attristent ses yeux des aveux s'étouffant.
mardi 5 juillet 2022
Élégies. La casa envuelta por la jungla caliente
Jamais n'a pu partir votre ample cargaison.