samedi 9 juin 2012

Croisière. Les fruits acides


J’ai vu la Pyramide et la Vallée des Rois
Petra en Jordanie taillée dans la montagne
Le pays d’Atatürk et son libre détroit
La Grèce et l’Italie le Maroc et l’Espagne

D’Aléria à Florence j’ai mené mon ennui
Comme on promènerait un frère de voyage
Sans jamais parvenir à retrouver l’oubli
Mais les eaux sans oubli sont un triste mouillage

Elles s’avèrent un mal plus lourd que le chagrin
 La peine est une amie occupant mes pensées
On se méprend parfois lors d’un circuit marin
Sur l’ultime dessein qu’une quête insensée

Je pensais imposer le vide à mon esprit
Alors que je cherchais la simple accoutumance
J’ai porté mon fardeau et j’ai été surpris
De cesser de pleurer sur un sort sans clémence

J’ai observé la vie autour de moi vibrant
Lui trouvant quelquefois un charme insoupçonnable
Auquel le temps rendra le bouquet sidérant
Car dans des lits j’ai pris des plaisirs mémorables

Sans jamais espérer l’improbable festin
Et de ta lettre enfin l’incertain arrivage
Je croquerai des fruits cueillis sur le chemin
Vénérant le goût acide des baies sauvages

Je croquerai sur le chemin © Mapomme

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