samedi 9 juin 2012

Croisière. Le peintre de Santorin


Sur les collines baignées de lumière
Embaumées dans un éternel été
Au pays béni des déités fières
J’ai croisé à l’écart de la cité

Aux blanches demeures agglutinées
Au flanc de la falaise à Santorin
Un Français venu depuis des années
Fonctionnaire en son beau pays lorrain

Arrivé sur l’île en convalescence
Il ne put rester sans occupation
Prenant les pinceaux de l’adolescence
Il exhuma son ancienne passion

Il avait peint les ruelles étroites
Les escaliers pavés et les rochers
Et les oliviers d’une main adroite
Les cieux changeants au-dessus des clochers

Et leurs reflets dans les contrées marines
La passion l’avait soudain englouti
La rétive palette santorine
Lui refusait un tableau abouti

Il ne songea plus à rentrer en France
Car il souhaitait du bout du pinceau
Capter du ciel des eaux la transparence
Vendant pour vivre aux passants ses tableaux

Il s’est laissé pousser barbe et moustaches
Passant ses journées à tenter en vain
Devant la toile par touches de gouache
De créer la vie sans pouvoirs divins

Quand il conte sa quête ses yeux brillent
Je l’envie d’avoir trouvé son chemin
Et d’en oublier jusqu’à sa famille
Dieu me fasse un jour découvrir le mien

La quête sans fin © Mapomme

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