dimanche 24 janvier 2016

Rimes de saison. Bar de la fée verte

J’ai suivi un passeur connaissant chaque sente
Par-delà les frontières de l’étroite raison
On se sent affranchi si le bon sens s’absente
La chimère infinie est sans comparaison

Sur l’aile d’Ivresse  le malaise ordinaire
N’a plus cours Détaché de toute pesanteur
L’horizon s’élargit grâce à l’Imaginaire
Un pas de sept lieues franchit le monde enchanteur

La saveur des alcools n’a que peu d’importance  
On boit pour décoller non flatter le palais
Là on comprend comment les contes de l’enfance
Furent un jour conçus avec chat pour valet

C’est dans l’encre éthérée qu’Andersen et Perrault
Trempaient leur plume d’oie pour troquer en un conte
La cruauté d’alors transformant en héros
Un tailleur plus adroit que les ducs et les comtes

Seule l’ivresse livre à l’auteur libéré
Des ogres et des fées des géants des sorcières
Un charme ôté par un baiser inespéré
Délivrant un prince de sa forme grossière

Voilà ce que l’on voit depuis la stratosphère
Avec l’alcool pour guide à travers le miroir
C’est lui la vraie muse qui sait comment y faire
Ouvrant un vieux grimoire exhumé d’un tiroir
 
 Bar de la Fée Verte© Mapomme + Henri Verneuil




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