Un terrible fléau s’insinue en tous
lieux,
Instillant
son venin dans le moindre interstice,
Du
café du matin jusqu’au bureau studieux,
Et
même en famille, sans possible armistice.
Aucune
discussion ne peut se dérouler
Dans
un climat serein, sans nulle divergence ;
De
l’harmonie on voit le temple s’écrouler,
Sitôt
que la fureur vient à réémerger.
Verra-t-on
les humains, les yeux proéminents,
Tels
d’horribles zombies que la rage possède ?
À
leur point culminant, les
débats n’étaient
rien,
Au
regard des sommets où l’on voit qu’ils accèdent.
Ainsi
que les mouflons, en saison des amours,
S’entrechoquent
les fronts, s’entremêlent les cornes !
Or la haine prévaut et
on bat le tambour,
Quand
les débats n’ont plus un point servant de borne.
Revivra-t-on,
hélas, la
Saint-Barthélemy,
Des
corps abandonnés, ensanglantant les rues
Et
les copains d’hier, devenus ennemis,
Se
tuer pour un mot,
une idée incongrue ?
jeudi 20 février 2025
Élégies. Tout discours devient rage
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