Enfant, j’étais sensible aux morceaux de
Chopin,
Que je trouvais empreints d’un
profond romantisme ;
« Je
préfère Satie ! »,
disaient certains copains,
«
Moi, Rimski-Korsakov !
», d’autres par éclectisme.
J’aimais
les deux nommés,
mais à mon spleen vibrant,
L’émotion de Chopin
dans ses
furias poignantes
Répondait
à un cœur, souvent s’enténébrant
De
regrets sans raison et d’amours
mortifiantes.
Fausse
légèreté et virtuosité !
Les
trois doigts de gauche jouant la mélodie,
Et
pour reste il faut nettement du doigté ;
Scruter
les mains rendra
toute audience
esbaudie.
Mais,
plus que la technique, il
y a la passion
Et
le Nocturne
atteint des
sommets indicibles ;
Je
me sentais toujours en pleine
adéquation
Avec
ces grands élans auxquels j’étais sensible.
La musique, à toute âme, est un divin nectar
Instillant en notre être une douce tristesse.
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