Les mots sont superflus, les yeux parlant pour
nous,
Et
Dieu qu’ils sont bavards, durant notre silence !
Les
paupières closes,
diront-ils des mots doux
Qui,
par une expression, trompent la vigilance ?
Qu’il
est dur de cacher le tréfonds de son
cœur,
Car
même notre corps ou les traits du visage,
Expriment
des penchants qu’un angelot moqueur
Fait
paraître aux autres, bien plus qu’il n’est d’usage.
Iris
et pupilles révèlent
des secrets
Qu’en
nous on gardait ceints, dans un coin de notre âme ;
C’est le
genre d’aveu qu’on trahit à regret,
Et
se voir dévoilé est vécu comme un drame,
Car
la pudeur voudrait tenir sous le boisseau,
Par
une idiote peur, le
moindre élan intime ;
Tel
un roc on résiste aux écumants assauts
Des
fougueuses vagues d’une tempête ultime.
Par
le gardien du temple, le secret est gardé,
Mais
le voici trahi par d’intenses
prunelles,
Car
les traits dont Éros
est venu nous darder
Laissent
transparaître nos fièvres personnelles.
samedi 22 février 2025
Élégies. Les yeux parlent pour nous
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