Qu’on lui coupe la
tête et après on verra
S’il
était coupable des faits dont on l’accuse !
Piétinons-le
sur l’heure, ainsi qu’un scélérat,
Et
tant pis si la reine en cette affaire abuse !
Les
médias deviennent de nouveaux tribunaux
Où
tombe la sentence, aveugle et trop rapide ;
On
en fait très longtemps la une des journaux,
Et
l’article a un poids qui frappe et qui lapide.
La
plume est acérée, tranchant des avenirs,
Salissant
ad vitam
l’accusé de sa fange ;
Il demeure souillé, ne
pouvant
obtenir
Un
verdict qui fait sens et qui des tourments venge.
Innocent,
l’inculpé traîne l’emballement,
Car
mis en examen est sitôt lu coupable ;
L’accusé
se débat, mais
inutilement :
D’inverser
le courant, nul n’en sera capable.
Mais
voilà qu’un beau jour, quand est venu l’oubli,
Il
se verra lavé et piètre est la victoire ;
Que
de choses perdues, quand sera établi
Qu’il
fut jeté en vain à d’iniques prétoires !
vendredi 21 février 2025
Élégies. Qu’on lui coupe la tête !
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