Certains croient sincères des
tartuffes priant,
Qui ignorent
la foi, mais jurent sur la Bible,
Une
main sur le cœur, un
recours suppliant
Du
ciel tout-puissant
qui rend tout gain possible.
Ces apôtres du fric ont ainsi
le toupet
D’insulter,
de moquer le moindre antagoniste,
Et
pourtant d’exiger qu’il montre du respect,
L’insultant
au besoin, bien qu’il soit humaniste.
Il
suffit d’un Pater,
pour se donner le droit
De
cracher sur autrui, s’il
est un adversaire ;
Pour
laver sa conscience, on baisera la croix,
Après
avoir foulé aux pieds un émissaire.
Où
est l’Évangile,
si on pense aux milliards,
Avec
les yeux mi-clos sur des feuilles de
comptes,
En
pensant extorquer, comme un odieux pillard,
Un
avantage indu sans éprouver de honte ?
Seigneur,
regarde-les, qui
tiennent leurs doigts joints,
Mimant
devant le peuple une hypocrite Cène,
En
oubliant pourtant « Tu ne voleras
point »,
Lorsque le deal s’obtient par des façons
malsaines !
vendredi 28 février 2025
Élégies. La Cène des tartuffes
jeudi 27 février 2025
Élégies. Main basse sur le monde
La mafia des tyrans se partage le monde,
Où
les honnêtes gens voient des truands élus
Créer
un nouveau droit qui sur rien ne se fonde,
Puisque
des discussions ils se trouvent exclus.
La Terre est
Chicago que ces gangsters
rackettent,
Tordant souvent le cou aux droits des citoyens ;
Ils
songent en parrains, affamés de conquêtes,
Et ne lésinent pas
sur les pires moyens.
Capone
fait faux blond et le jackpot empoche,
Ou
du moins il l’espère, en
coléreux larron,
Disant
qu’il a en main, une
vraie quinte floche,
Et
raflant le tapis, que nous sommes marron.
Il
prétend, d’un seul coup, sur
tout faire main basse
Et,
les joueurs ayant en main des jeux faiblards,
Hésitent
longuement, se trouvant dans l’impasse,
Avant
de se coucher devant ce vieux roublard.
Revoici
le Grand Jeu,
annonçant la tourmente,
Lorsque
sur la planète est bafoué le droit,
Quand
gagnent les puissants, que sans relâche ils mentent,
Ces
crapules sachant comment semer l’effroi.
mercredi 26 février 2025
Élégies. Rêve d’un vil vieillard
L’IA est un progrès, à en croire
certains,
Mais
une régression si mal on l’utilise ;
Bling-bling
artificiel tout
à fait importun,
Sans
vrai intelligence, elle accroît la bêtise.
C’est
une imitation de nos capacités,
Langue d’Ésope exquise ou non selon la sauce ;
Elle
manque souvent de perspicacité,
Et de son résultat très souvent on se gausse.
On
voit des mégalos en empereur romain
Qui
flattent leur égo, dépeints
à tout berzingue,
Qui
ne font qu’un portrait, somme toute commun,
Au
monde révélant qu’ils sont bougrement
dingues.
Puis
voici Trump Gaza,
en vertige effréné,
Devant
un gras veau d’or, et la danse des voiles,
Car
les bénéfs rêvés, peuvent
vous entraîner
À
songer d’accrocher une nouvelle étoile.
On
croit que le monde fléchira le genou,
Devant
les dirigeants à l’extrême puissance :
Or,
devant ce mépris, la plupart d'entre nous
Se moqueront sans fin devant tant d'indécence.
dimanche 23 février 2025
Élégies. Les livres de Salem
Le professeur Scopes fut
puni au final,
Voici
plus d’un siècle pour avoir, dans ses
classes,
Montré
des théories
heurtant
le tribunal,
Puisque
l’évolution avait une ample place.
S'inspirant du beau vers du poète Musset,
« Qu’importe
le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ! »,
Les
bigots proclamaient car Darwin les froissait,
«
Qu’importe le réel, pourvu qu’on
ait la messe ! »
Près
d’un siècle plus tard, de très nouveaux combats
Remirent
au pouvoir le pire obscurantisme,
Et
l’on vit, en tous lieux, de terrifiants débats,
Nés
de la perversion du plus sombre adventisme.
Les
relents de racisme au sein du pouvoir
blanc,
Attaquaient
à tous crins toute métamorphose,
Pour
rétablir un âge sinistre et accablant,
Un
âge puritain remettant tout en cause.
D’ultraconservateurs,
jusqu’au cœur des bouquins,
Bannissaient
des œuvres qui, selon eux, dépravent
D’innocents
écoliers d’états américains :
Au
nom des libertés, tous
les droits on entrave.
samedi 22 février 2025
Élégies. Les yeux parlent pour nous
Les mots sont superflus, les yeux parlant pour
nous,
Et
Dieu qu’ils sont bavards, durant notre silence !
Les
paupières closes,
diront-ils des mots doux
Qui,
par une expression, trompent la vigilance ?
Qu’il
est dur de cacher le tréfonds de son
cœur,
Car
même notre corps ou les traits du visage,
Expriment
des penchants qu’un angelot moqueur
Fait
paraître aux autres, bien plus qu’il n’est d’usage.
Iris
et pupilles révèlent
des secrets
Qu’en
nous on gardait ceints, dans un coin de notre âme ;
C’est le
genre d’aveu qu’on trahit à regret,
Et
se voir dévoilé est vécu comme un drame,
Car
la pudeur voudrait tenir sous le boisseau,
Par
une idiote peur, le
moindre élan intime ;
Tel
un roc on résiste aux écumants assauts
Des
fougueuses vagues d’une tempête ultime.
Par
le gardien du temple, le secret est gardé,
Mais
le voici trahi par d’intenses
prunelles,
Car
les traits dont Éros
est venu nous darder
Laissent
transparaître nos fièvres personnelles.
Élégies. Une planète en paix
Endormis, nous rêvions d’une planète en
paix,
Un
Éden
retrouvé, bien qu’il parût mythique :
Les
songes sont trompeurs, tel
un brouillard épais,
Et
ne possèdent pas de pouvoir prophétique.
Chimère
obscurcissant l’indolente raison,
Des
enfants trop gâtés, moroses
légataires,
Ne
soignant pas leur bien, lors
de la cueillaison
Récoltent
moins de fruits de leur fertile
Terre.
Faut-il
être surpris, qu’après notre
sommeil,
De
cupides voisins sur des provinces
lorgnent
Et
y plantent soudain leur fier drapeau vermeil,
Tel
le sournois Loki trahissant le dieu borgne ?
Tandis
que nous dormions, menaçait le volcan,
Dormant
depuis longtemps, dans une paix sereine ;
Nul
ne voulait entendre le grandissant
boucan
Qui
parvenaient pourtant des contrées souterraines.
Malgré
des appétits, d’un
coup ressuscités,
Nous
rêvons quand
rôdent des
menaces barbares,
Près
du jardin en paix,
car la
nécessité
Ne
saute plus aux
yeux et la crainte
se barre.
vendredi 21 février 2025
Élégies. Qu’on lui coupe la tête !
Qu’on lui coupe la
tête et après on verra
S’il
était coupable des faits dont on l’accuse !
Piétinons-le
sur l’heure, ainsi qu’un scélérat,
Et
tant pis si la reine en cette affaire abuse !
Les
médias deviennent de nouveaux tribunaux
Où
tombe la sentence, aveugle et trop rapide ;
On
en fait très longtemps la une des journaux,
Et
l’article a un poids qui frappe et qui lapide.
La
plume est acérée, tranchant des avenirs,
Salissant
ad vitam
l’accusé de sa fange ;
Il demeure souillé, ne
pouvant
obtenir
Un
verdict qui fait sens et qui des tourments venge.
Innocent,
l’inculpé traîne l’emballement,
Car
mis en examen est sitôt lu coupable ;
L’accusé
se débat, mais
inutilement :
D’inverser
le courant, nul n’en sera capable.
Mais
voilà qu’un beau jour, quand est venu l’oubli,
Il
se verra lavé et piètre est la victoire ;
Que
de choses perdues, quand sera établi
Qu’il
fut jeté en vain à d’iniques prétoires !
jeudi 20 février 2025
Élégies. Tout discours devient rage
Un terrible fléau s’insinue en tous
lieux,
Instillant
son venin dans le moindre interstice,
Du
café du matin jusqu’au bureau studieux,
Et
même en famille, sans possible armistice.
Aucune
discussion ne peut se dérouler
Dans
un climat serein, sans nulle divergence ;
De
l’harmonie on voit le temple s’écrouler,
Sitôt
que la fureur vient à réémerger.
Verra-t-on
les humains, les yeux proéminents,
Tels
d’horribles zombies que la rage possède ?
À
leur point culminant, les
débats n’étaient
rien,
Au
regard des sommets où l’on voit qu’ils accèdent.
Ainsi
que les mouflons, en saison des amours,
S’entrechoquent
les fronts, s’entremêlent les cornes !
Or la haine prévaut et
on bat le tambour,
Quand
les débats n’ont plus un point servant de borne.
Revivra-t-on,
hélas, la
Saint-Barthélemy,
Des
corps abandonnés, ensanglantant les rues
Et
les copains d’hier, devenus ennemis,
Se
tuer pour un mot,
une idée incongrue ?
Élégies. Le dindon de la farce
Le dindon de la farce approuve son banquier,
Qui
l’a sauvé jadis de quelques banqueroutes
;
L’ignorant
dadais blond, tel un vieux boutiquier,
Estime,
au doigt mouillé, des sommes dont on
doute.
Il
recherche des deals
vraiment faramineux,
Et
mesure la paix avec des terres rares :
Il
n’a pas un propos s’avérant
lumineux
Quand
sottise et mépris diablement nous effarent.
Il
se veut le génie d’un pays très puissant,
Tout
en s’agenouillant, montrant sa
félonie,
Devant
un dictateur, ainsi s’avilissant,
Et
les démocraties se voient à l’agonie.
Un
fol hubris commande un délire infini
Et, ivre
de pouvoir, il nourrit cet orgueil,
Comme
oint d’huile
sainte par tous ses culs bénis,
Croyant dès lors pouvoir éviter tout écueil.
Le
psychopathe froid se gausse de l’idiot,
Portant
sur les réseaux les propos de son maître ;
Le
dadais suffisant, aux brocards non
cordiaux,
Se
comporte, en l’affaire, en véritable traître.
mardi 18 février 2025
Élégies. Honorons les "losers"
Colleville-sur-mer : un effroyable champ
Semé
de blanches croix, où tant de héros dorment ;
En la terre normande, où la Parque tranchant
Le
fil des jeunes vies qui portaient l’uniforme,
On vient se recueillir en ce funeste lieu,
Ne
pouvant qu’admirer leur sacrifice ultime ;
Tomber
pour l’idéal le plus grand, le plus
pieux,
A
fait d’eux des vainqueurs et non pas des victimes.
Si
la cause triomphe, on ne meurt pas pour rien,
Et
si jeune on périt, c’est pour la juste cause !
Il
fallait renverser le pouvoir hitlérien,
Dont
les atrocités n’offraient aucune
pause.
Regarde-le
ce champ, semé de blanches croix
Mais
aussi d’étoiles, d’une vive jeunesse,
D’un
sang noir comme blanc, versé pour que le droit
Triomphe
des calculs des glaciaux tiroirs-caisses !
Non !
Inepte blondin, il n’y a pas de losers
Dormant
d’un sommeil juste en ce grand cimetière !
Ils
ne méritaient pas le mépris d’un gloseur,
Montrant
sa vision courte
à l’Amérique entière.
Élégies. La rondophobie règne
Les phobiques réseaux ont une
sainte horreur
Des
rides et rondeurs qu’offre le temps qui passe :
Quel
est ce monstre abject qui vient en dévoreur
De
la jeune beauté, flétrie de guerre lasse ?
La
minceur d’autrefois est partie à vau-l’eau
Et
des rides sont nées sur de très beaux visages :
Voilà
le corps divin bouffi par les kilos
Et
le minois lifté changé par cet usage.
Les
femmes enfantent, mais ne doivent changer,
Demeurant
presque ados, par quelque vrai prodige ;
Le
diktat du jeunisme est un ample
danger,
Car
des juges masqués tranchent de faux litiges.
« T’as
perdu ta ligne ! », accuse
un procureur,
Dans
le cirque du Net
des juges anonymes ;
Ne
parais pas ton âge, ou alors la fureur
Relaiera
des lazzis d’une haine unanime !
Au
sein du Colisée, pour les stars c’est
la fin
Dans
l’ombre des réseaux quand est baissé le
pouce ;
Sur
une île, en
Garbo, cache un renom défunt
Et,
sans vaines photos, va te la couler douce.
lundi 17 février 2025
Élégies. Troquée comme une esclave
Le faible paraissait défendu par le fort,
Et
le droit prévalait presque en
tous lieux du globe ;
Pourtant,
la tyrannie s’avère en plein essor,
Et
crache son venin, violemment europhobe.
Pseudo
libertariens, mais tyrans absolus,
Ivres
d’un pouvoir fou, ils brisent les
alliances
Et
les accords d’antan se trouvent révolus,
Tandis
que désormais s’installe la défiance.
Planteurs
des nouveaux temps, issus du Pouvoir
Blanc,
Qui
voient tous les non-WASP tels de simples esclaves,
Ils
s’allient avec ceux jadis
leur ressemblant,
Tenant
en servage le pauvre empire slave.
Change
le globe entier, même dans l’océan,
Mettant dans
l’Atlantique la Fosse des
Mariannes ;
L’ignare
blond fait naître un abîme béant,
Sans
respect pour ses morts qu’il a qualifiés d’ânes.
Le
détestable blond
livre au mépris du droit,
L’Ukraine
dépouillée d’un
vaste territoire,
En
faveur d’un tyran dispensateur
d’effroi
Qui
voudrait
demeurer à jamais dans l’histoire.
Élégies. Les cocktails du Léthé
Soleil, pâle en ce jour, souviens-toi de
l’été,
Des
heureux jeux de mots, quand l’insouciance
inonde
La
terrasse ombragée, les cocktails du Léthé,
Alors
que se déglingue un peu partout le monde !
Les
périls si lointains venaient à pas de loup,
Pourtant
on espérait un possible miracle ;
Voulant
dévorer tout, sourdaient des morfaloux :
En
hiver le blizzard, au printemps la débâcle !
Puis
vient le temps
félon, fatal héraut de mort,
Qui
aime rattraper les flemmards qui lanternent,
Leur
lançant mille maux qui font perdre le nord,
Sans
pouvoir s’échapper,
à défaut de poterne.
On
est passé d’un coup de l’été à l’hiver,
Les
sidérants frimas suivant la canicule,
Quand
les jours
éclatants d’ombre sont recouverts ;
Adieu
nos midis chauds : voici le crépuscule !
Où
sont les apéros des ors de la chaleur
Et
de nos jeux de mots faits de douce ironie ?
N’y
songeons plus, amis, sous
l’aile du malheur,
La
Parque s’amusant à voir nos joies
punies !
dimanche 16 février 2025
Élégies. Le baiser des judas
Les judas vont en nombre apporter sur la Terre
Les
mots du saint félon qui est venu
renier
Les
valeurs d’autrefois, sans faire un grand mystère
Qu’il
compte récolter
des milliards de deniers.
N’y
voyant que bizness, il embrasse le diable,
Prêt
à aller se pendre à un contrat juteux ;
En
rien ces deux judas ne s’avèrent très fiables,
Car
leurs serments d’hier furent plus que douteux.
Tous
deux, scellez l’accord d’un baiser sur
la bouche,
Tels
Brejnev-Honecker, au
temps du maudit Mur !
Ensuite,
on les a mis pour toujours sur la touche
Car
demeurer longtemps au sommet sera dur.
Judas
n’était pas blond, mais
après tout qu’importe !
Se
vendre pour du fric, agir comme un tyran,
Et
vouloir
déglinguer l’Europe de la sorte,
Suffit
à démontrer le forfait délirant.
Gardez-nous
de l’ami,
on se
charge du reste,
Pourrait
dire Voltaire, avec juste raison ;
Aujourd’hui
il faut fuir l’allié comme la peste,
Sauveur
qui désormais commet la trahison.
Élégies. Et maintenant à vous !
Le monde est un théâtre, où jouent des
comédiens,
Improvisant souvent de pitoyables scènes ;
On
y ment, imprimant des mots vains quotidiens,
La
creuse phrase choc des outrances malsaines.
Tout pouvoir
est odieux et on aime cracher
Sur les divins piliers de nos
démocraties,
Suspectes à nos yeux de toujours nous cacher
Des
secrets bien gardés et leur grande d’inertie.
Voici les
députés à un test soumis
Afin de vérifier qu’ils n’usent
pas de drogue ;
Les médias, dans ce cas, un impair ont
commis
Parlant à l’Assemblée sur
un ton plutôt rogue.
Qu’est
devenu ce monde aux investigations,
Spectacles de télé quelque
peu populistes ?
Les
journaleux se croient une juridiction,
Justice et police des chaînes pluralistes.
Et
maintenant à vous d’être testés
enfin,
Devant les tribunaux que l’on dit populaire ;
Au
seul nom de l’info, que tous les droits défunts
Soient foulés
pour un coup, un scoop spectaculaire.
Élégies. La danse est un opium
Elle dansait gaiement sur des tubes
anciens,
Souriant aux amis comme elle sur la piste ;
La
danse est un opium qui, tel un magicien,
Restitue le bonheur à
tout cœur qui est triste.
Les effets de l’opium
dépourvu d’addiction :
Que demander de plus en ces journées
obscures ?
On peut en abuser sans nulle restriction,
Pour y
trouver l’oubli que la danse procure.
On remonte le
temps vers un âge doré,
Sans tyrannie du spleen, sans de vrais
maléfices ;
Tant de chemins s’offraient, alors
inexplorés,
Qui à l’imaginaire offraient leurs bons
offices.
On s’égare souvent, faisant de mauvais
choix,
On revient, on repart, jusqu’à trouver la sente ;
Mais
la nouvelle voie, elle aussi nous déçoit,
Et on reprend encor
notre quête lassante.
Elle dansait cherchant une bribe
d’oubli,
Sachant que, désormais, il n’y avait plus d’issue
:
Un labyrinthe horrible, où son être affaibli
Sentait
que l’attente serait toujours déçue.
mercredi 12 février 2025
Élégies. La raison est folie
La raison est folie, la
vérité mensonge,
Et
la réalité s'avère une illusion ;
Elle vit un délire et ce chancre ronge,
Celui d'un cauchemar qui vante l’exclusion.
Où
va la société ? Ses valeurs abolies
Partent
dans l’eau souillée des viles caniveaux ;
Est-ce
un accès de fièvre, enfantant
la folie,
Ou
un mal pénétrant le monde à tous
niveaux ?
Que
sera l’avenir, quand la pensée unique
Conduira
sans faillir à être inconséquent,
Sans
voir le sombre aspect d’un pouvoir tyrannique,
À
tout contre-pouvoir sans cesse s’attaquant ?
Quarante
années après une date funeste,
Du
roman dystopique exposant un pouvoir
Où
la doublepensée
pour
l’homme est une peste,
Naissent des dogmes faux effaçant le savoir.
Gommant
des dépenses, on
réduira les aides,
Dépouillant
les pauvres pour gaver les nantis ;
Espérant
quelque fruit, ceux
que l’on dépossède
N’auront
que des miettes, loin des gains pressentis.
Élégies. Moins ange que démon
Qui veut jouer l’ange cache un
sournois démon,
Un esprit pernicieux
qui se veut futuriste ;
Cet ange est sous le joug du corrupteur
Mammon,
Qui
sait vanter le lucre auprès des arrivistes.
Croyant
faire le bien, son bel ange gardien
Lui
souffle des folies, menant droit à l’Abîme ;
Le
monde voit ainsi ses excès quotidiens,
Ses
gestes débridés par des conflits intimes.
Pour
un monde meilleur, ses mauvais conseillers
Suggèrent
des idées qu’on croyait révolues
Et
qui nous horrifient, car le monde a
payé,
Ayant
connu la nuit
d’une horreur absolue.
Toqué
de libertés, il en veut à l’excès,
Ne
reculant jamais face au pires manières
Pour
démultiplier tous ses amples succès,
Quitte
à devoir marcher sous les pires bannières.
S’enrichir
n’est jamais un péché capital,
La manière
important plus qu’une grande somme :
Moins
ange que démon,
sur la pente
fatale,
Les
procédés odieux disqualifient un homme.
mardi 11 février 2025
Élégies. Midas des temps nouveaux
Grand homme par la taille et non par le renom,
Le
roi, en son palais de couleur opaline,
Signant
de grands décrets, comme on pointe un canon,
Menace
le monde, du Mexique
à la Chine.
Que
cache sa casquette où est écrit MAGA,
Se
demande la presse, entre mille menaces ?
Mesure-t-il
vraiment tous les futurs dégâts
Affectant
son pays s’il demeurait tenace ?
Semblant
lancer en l’air un concept spontané
Et
très irréfléchi, il
provoque des rires
Tout
autant qu’il inquiète, - effet
simultané -,
Que
les mots nous manquent afin de le décrire.
Son
casque de bizness,
s’il joue au promoteur,
Aux
yeux du monde entier, l'a rendu ridicule,
Ne
s’étant pas montré jadis à la hauteur :
« Que
cachent ces coiffes ? », dit
la presse incrédule.
Un
soir sombre un garde fuit la blanche
maison,
Et
il creusa un trou pour confier à la terre :
«
Des oreilles d’âne !
», donnant la
vraie raison ;
Mais les roseaux au vent ont livré le mystère.
Élégies. Tous soufflent sur les braises
C’est une terre ancienne où
sommeillent des braises,
Celles
d’un feu lointain qu’on avait cru éteint ;
D’un
état fébrile s’éternise un malaise,
Qui,
n’étant pas guéri, peut renaître un matin.
Comme
des deux côtés, chacun souffle et attise
Les
braises rougeoyant, proches de s’embraser,
Faut-il
que l’on s’étonne, qu’à force de bêtise,
Renaissent les flammes qui veulent
écraser
L’autre
tant détesté ? Par la seule violence,
On
tient à le chasser, voire l’anéantir ;
L’expansion
et la foi pèsent dans la balance,
Lorsqu’on
entend encor les armes retentir.
Oh !
Voyez-les souffler sur les flammes qui sourdent,
Les
yeux luisant de haine, emplis de répulsion !
Aux
pauvres plans de paix, les troupes restent sourdes,
Haïssant
l’armistice, aimant la destruction.
Ceux
qui cherchent la paix, de par le vaste monde,
Espèrent
un miracle : il ne survient jamais.
Un démon attise, dans ses forges
immondes,
La haine et des horreurs atteignant
des sommets.
lundi 10 février 2025
Élégies. Le saigneur de la Terre
Il voudrait engloutir la Terre et,
au-delà,
L’Univers
tout entier et toutes ses richesses ;
D’où
vient la boulimie
du riche cancrelat,
Qui
bondit sur des proies montrant quelque faiblesse ?
Son
coffre s’agrandit avec son appétit,
Sa
frénésie n’ayant
vraiment nulle
limite ;
Il
veut voir le monde lui être assujetti
Et
ses adorateurs dans ses excès l’imitent.
Au
nom des libertés, qu’il jauge à sa façon,
Il
veut nous en priver, disant que toute
thèse
Vaut
la thèse opposée : ainsi
nous effaçons
Un
fait argumenté avec une fadaise.
S’il
n’y avait que ça, le
mal serait moins grand,
Sans
être, comme on dit, de
la simple gnognotte :
Il
promeut en tout lieu,
par un soutien flagrant,
Des
discours pronazis, soi-disant patriotes.
Il
soutient l’ultradroite et se mêle de tout,
En
Europe et partout, à coups de Kétamine,
Sorte
de Zébulon, mais un fieffé matou,
Qui,
des démocraties, les bases mêmes mine.