C’est l’aveu accablant, non par l’aspect
moral,
Mais du récit portant une part de tragique,
Dans
le contexte affreux et plutôt théâtral
De la Grande Guerre,
longue et hémorragique.
À
une femme jeune, un ado fit la cour
Et elle affectionna sa
plaisante présence,
Pour lui n’éprouvant rien qui serait de
l’amour,
Car il la distrayait d’une
trop longue absence.
Son époux
se trouvait combattant sur le front
Et ce jeune occupait ses
tristes promenades ;
De ce spleen
lancinant, en
nombre nous souffrons,
Quand
le pays subit le froid, les canonnades.
Puis,
sans savoir comment, elle s’amouracha
De
l’ado cultivé qui meublait ses journées ;
À
de telles passions, il n’est point de rachat,
Puisque
ne pouvant plus en être détournée,
Se
retrouvant enceinte et prise de passion.
L’amant
ne ressentit que de l’ingratitude,
Et
puis la paix revint, soulageant
la nation ;
Marthe
était morte, et lui reprit ses habitudes.

Egoïste jeune homme ! © Mapomme