mercredi 28 février 2024

Sonnets sertis. L’amour en son palais

Nul n'a su déchiffrer la mystérieuse langue
Révélant les secrets d'un amour ingénu.

Les mots sont l’instrument de diverses musiques,
Servant le libertin, aux frivoles passions,
Comme l’amour aveugle ou l’élan romantique,
Qui brûlent d’obtenir un mot de compassion.

L’ivresse libertine est avant tout physique,
Changeant toujours d’objet pour sa satisfaction ;
La profonde passion semble presque mystique,
Car qui peut expliquer comment naît l’attraction ?

Tout au long d’une vie, l’amour a cent facettes
Et nos jeunes printemps se montrent libertins,
Passant de fleur en fleur, à moins de naître ascète.

Las des frivolités et des jeux incertains,
On ne prend plus plaisir aux ébats de conquête,
Mais goûtant les tourments d'un possible festin.

Aussi, on veut extraire un diamant de sa gangue,
Pour le voir scintiller de reflets inconnus.

L'amour en son palais © d'après Jean-Honoré Fragonard

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