lundi 12 février 2024

Sonnets sertis. Quand tôt vient le printemps

Quand revient le printemps, sans que l’hiver finisse,
Dans le jardin frileux les merles sont surpris.

Mate, belle endormie, le soleil qui colore
L’horizon imprécis d’un feu matutinal !
En février, vois-tu les fleurs qui vont éclore,
Figeant précocement un hiver peu normal ?

La campagne et le ciel, qu’un éclat naissant dore
D’orange et de violet, prend un ton prévernal,
À coup sûr présageant qu’en avance la flore
Égaiera le pré vert d’un matin hivernal.

Pour voir cette splendeur, dois-je briser ton songe,
Ma douce ayant trouvé le sommeil aussi tard ?
En effet, quelquefois, la soirée se prolonge,

Car nous avons vécu une nuit de fêtards.
Sitôt couchée, Hypnos dans le sommeil te plonge,
Quand je reste éveillé, à l’instar d’un nuitard,

Car me vient une rime, éternel maléfice ;
Je vois l'aurore ainsi, quand je la retranscris.

Quand tôt vient le printemps © Mapomme
d'après Louis-Jean-François Lagrenée

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire