Quand revient le printemps, sans que l’hiver finisse,
Dans le jardin frileux les merles sont surpris.
Mate, belle endormie, le soleil qui colore
L’horizon imprécis d’un feu matutinal !
En février, vois-tu les fleurs qui vont éclore,
Figeant précocement un hiver peu normal ?
La campagne et le ciel, qu’un éclat naissant dore
D’orange et de violet, prend un ton prévernal,
À coup sûr présageant qu’en avance la flore
Égaiera le pré vert d’un matin hivernal.
Pour voir cette splendeur, dois-je briser ton songe,
Ma douce ayant trouvé le sommeil aussi tard ?
En effet, quelquefois, la soirée se prolonge,
Car nous avons vécu une nuit de fêtards.
Sitôt couchée, Hypnos dans le sommeil te plonge,
Quand je reste éveillé, à l’instar d’un nuitard,
Car me vient une rime, éternel maléfice ;
Je vois l'aurore ainsi, quand je la retranscris.
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