vendredi 2 février 2024

Estrambots. Au-delà des fortifs

Au-delà des fortifs, en dehors de Paris,
Des bidonvilles laids à la splendeur font tâche :
Les pauvres y pansent leurs rêves dépéris.

Le progrès est fêté et le siècle nouveau,
Dans un constant essor, s’enivre de promesses ;
Mais, treize heures par jour, on s’épuise en travaux,
Lorsque seuls les patrons connaissent la richesse.

Quand bien même elle est ample, ils ne paient pas d’impôts :
C’est bien la Belle Époque et, pour eux, l’allégresse,
Car l’ouvrier s’épuise et eux ont le repos ;
Aux bourgeois les plaisirs, aux autres la détresse.

Dans les bidonvilles, se groupent les exclus,
Vivant extramuros ; la misère s’y cache,
Des ouvriers perclus, qui ne travaillent plus,

Des femmes mal payées, pour une même tâche,
Des bandes de voyous, au crime résolus,
Se battant par quartier, et nommés les Apaches.

Au-delà des fortifs © Mapomme

Si ce temps vous rappelle, un chouïa le présent, vous verrez que les siècles passent et que seules la couleur et la religion changent, mais que les maux demeurent, puisque ces bidonvilles étaient habités par des personnes qui ne pouvaient se payer les loyers trop élevés d'un Paris trop chicos.

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