Tel un furieux coursier, le vent court sur la lande,
Sous un ciel élégiaque au camaïeu de gris.
Triste à perte de vue, s'égarant dans des brumes
Estompant l’horizon, la lande rendrait fou
L’esprit sain, s’il en est, sous la morne amertume
Qui s’avère infinie, vernissée d’alquifoux.
Le vent démesuré sur la bruyère écume,
Tourmentant les esprits qui demeurent debout ;
Il fausse leur raison, soufflée comme une plume,
Et enfle les passions, les sentiments tabous.
Ainsi qu’une banshie, pleurant devant la porte,
Il sait que la passion, jusqu’à la déraison,
En haine se muera si l’ardeur est trop forte.
Ce vent, ce maudit vent, chante au seuil des maisons
Souffle son oraison des sombres amours mortes,
Quand l’aversion relaie d’âpres inclinaisons.
La tempête a scandé les passions de légende
Qui, même après la mort, gouverne un cœur aigri.
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