vendredi 23 février 2024

Estrambots. Les mal-être des temps

Des tourments permanents, tel l'assaut d'une horde,
Viennent en plein sommeil, l’interrompant soudain ;
Ces troupes barbares briseront la concorde
D’un peuple pour lequel ils n’auront que dédain.

Pourquoi quand tout va bien, se referment les portes ?
Un rythme fou soumet la vie des citadins :
Même sans durs labeurs, les tensions ils supportent,
Pris entre bien et mal, le diable en leur jardin.

Par la fenêtre ouverte, entre de la lumière,
S'égarant dans l'ombre d'un éden de ciment.
Oh ! si loin se trouvent les aurores premières,

Et tous font des travaux, obscurs et déprimants,
Dans des opérations qu’ils pensent régulières,
Mais dont le but s’avère à leur seul détriment.

Les mal-être des temps sont des glaires pour l’âme,
Pour des gens encagés, pris dans une volière,
Qui ont vu s’éteindre leur intérieure flamme.

Les mal-être des temps © d'après Arthur Hugues

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire