lundi 12 février 2024

Sonnets sertis. Les plaisirs de la mer

À mi-chemin d’octobre, je pense à mes étés,
Si proches et lointains, à des années-lumière.

Si le printemps revient, il en est, par malheur,
Un qui demeurera à jamais hors d’atteinte !
Coexistent, parfois, les neiges et la chaleur,
Quand quatre hémisphères combinent joies et plaintes.

En mes étés d’antan, aux joyeuses couleurs,
J’allais au bord de mer, sans la moindre contrainte ;
Je goûtais aux plaisirs, - quelquefois aux douleurs -,
Des bains dans l’eau salée et des brèves étreintes.

Il me faudrait un cric pour me voir à nouveau
Plonger dans les flots clairs d’une paisible crique,
En compagnie d’amis, sous les feux estivaux.

Me voir sur la plage marque un jour historique
Et on m’acclamerait, sous de fervents bravos
Et des vivats nourris, peut-être pléthoriques.

Ma peau craint du soleil les feux à satiété
Quand un spleen me chasse loin de mes joies premières.

Les plaisirs de la mer © Jules Scalbert

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire