dimanche 4 février 2024

Estrambots. L’épiphanie du livre

Comment bercer tes jours, sans livre, enfant rêveur,
Sans l’exquise invention, la seule qui t’enivre,
T’emmenant vers des rives inconnues aux saveurs,
Aux parfums d’évasion, tel un Virgile à suivre ?

Or, c’est l’imprimerie qui devint ce sauveur,
Ton ouvreur des chemins, diffusant tant de livres,
Qui, plus qu’un manuscrit, obtinrent les faveurs
Des lecteurs qui voulaient mille aventures vivre.

Après la religion, puis de nouveaux savoirs,
Le roman fut pour toi d’un tout autre calibre,
Par le rêve accordant un tout nouveau pouvoir,

Celui de voyager, de rendre l’esprit libre,
Sur tous les continents, de taille à se mouvoir
Jusqu’aux rives du Nil, depuis celles du Tibre.

C’était merveille enfin que de s’aventurer
Avec les Mohicans, d’avoir le cœur qui vibre,
Frisson qu’un livre seul est apte à procurer.
L'épiphanie du livre © Mapomme
d'après un vitrail à Corbeil-Essonnes,
au conservatoire de musique et de danse Claude Debussy

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