lundi 17 juillet 2023

Sonnets sertis. Sans les haies bocagères

Dans les maisons fermées depuis des mois entiers
On ressent la touffeur d’un abandon coupable.

De nos jours en entrant dans les moindres cités
Où règne le béton dévorant la verdure
Cette affreuse touffeur marque l’atrocité
D’un fol aveuglement qui chez l’humain perdure.

Retrouver la fraîcheur et la félicité
Des rives ombragées demeurant en bordure
Des cours d’eau est pour tous une nécessité
Tant l’ambiante touffeur chaque jour nous torture.

La folie a saisi sans possible pardon
L’aveugle humanité qui toujours se rassemble
Dans de vastes cités poussant à l’abandon

Des campagnes livrées aux vils marchands du temple
Comblant le vide né ; s’il file le bourdon
Il rapporte du blé dans des champs qu’on veut amples

Sans haies bocagères. Nous pauvres héritiers
De rattraper le coup serons-nous donc capables ?

Sans les haies bocagères © Mapomme
D'après Edgar Wright

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