samedi 22 octobre 2016

Rimes de saison. Ermitage

Des semaines durant dans la maison déserte
J’ai décrit le néant à compter de minuit
Car la nuit seule écoute et sait combien l’ennui
Naît de la multitude et des tablées disertes

Parfois le vent d’hiver d’un concerto de branches
Déchirait le silence offrant son souffle aux vers
J’étais au Thornfield-Hall de Fairfax Rochester
Du monde retiré seigneur de mes nuits blanches

Si je fuyais ainsi les papotages diurnes
C’était qu’il y manquait mes amis les plus chers
Mes parents préférés et j’affrontais l’hiver
Sans pouvoir mettre au clou mon humeur taciturne

Ces départs m’effrayaient car ils traçaient un signe
Je serai la brebis dans le troupeau bêlant
Une fourmi servile en sa colonne allant
Déposer son offrande à des Mammons insignes

Ô Nuit ma muse écoute et mon âme soulage
Huit lustres ont passé huit époques du cens
Et je ne peux trouver à nos vies quelque sens
En ton ermitage nos vies sont moins volages 
Ermitage © Mapomme 

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