samedi 28 mai 2016

Sonnets. Jours de relâche

Une canne oubliée un fauteuil inoccupé
Les doubles volets clos et la télé muette
L’image pieuse au pied d’Éros en statuette
Un vieux meuble qui craque dont l’écho vient duper

La mémoire qui sait que le temps vient happer
Les récits d’un Antan où les joies la tempête
Pétrissaient les destins sans tambour ni trompettes
Dans l’argile des espoirs comblés ou bien râpés

Les chansons se sont tues près du vieux canapé
Vestiges mémoriels des soirs dansants des fêtes
Ces phares qui brillaient dans la nuit des défaites

À la porte d’entrée en vain on peut frapper
Les trois coups du début de la farce imparfaite
Vides sont les fauteuils de poussière drapés
 
 Jours de relâche © Mapomme

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire