mardi 24 mai 2016

Sonnets. Camera obscura

Photo du temps perdu d’un beau jour de printemps
Quand rire était aisé sous un ciel sans nuages
Dans le T-shirt lapis qu’alors tu aimais tant
Délavé car tout s’use et on en perd l’usage

Je ne retrouve plus ce fragment d’un instant
Et je le cherche en vain dans mes sacs de voyage
Vers l’amer va le temps avec lui emportant
Tout ce qu’on a aimé nos beaux livres d’images

Qu’on a gravés à l’encre en couleur dans nos cœurs
Couleurs gaies de l’espoir que l’averse délave
D’une ondée adverse dispersant le marqueur

Dans le miroir de nuit on demeure l’esclave
De la photo perdue d’un bel avril menteur
Oubliée dans l’octobre humide d’une cave
 
Camera obscura © Mapomme 

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