dimanche 29 juin 2014

Sonnets. Je vais marchant nu-pieds sur la braise des jours

Grises sont les aubes tristes à en pleurer
Et la nuit polaire nous paralyse l’âme
Pas d’horizon au loin où paraît une flamme
Faisant poindre un espoir si propre à nous leurrer

Allant par les villes tel l’oiseau apeuré
Quand sur les champs glacés le blizzard proclame
Son implacable empire dépourvus d’oriflamme
Nous sommes les hérauts dans l’ombre demeurés

Je quitterai pourtant cette vie à regret
Même si de l’Espoir elle n’est pas la fille
Même si l’avenir s’avère un fruit aigret

Chaque jour me perce d’une nouvelle aiguille
Tant il nous guide loin du bienfaisant Progrès
J’apprécie cette vie brodée de pacotille
Marcher sur les braises du jour © Mapomme 


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