dimanche 22 juin 2014

Sonnets. Atropos

Recouvrez les miroirs et arrêtez l’horloge
Qu'aucune âme s’égare et que cesse le temps
La demeure connue de vos heureux printemps
Vous devient étrangère lorsque l’hiver y loge

Le balancier se tait comme le palpitant
Quand est tranché le fil auquel nul ne déroge
Qu’importe les amis et les nombreux éloges 
Des mots vides de sens dits par des récitants

La maison est silence et s’emplit de l’absence
À la nuit revenue vous errez égarés
Tel un oiseau pleurant de peur et d’impuissance

Après la tempête qui l’a désemparé
Recouvrez les miroirs et pleurez l’insouciance
Sages épigones au trône impréparés
Atropos © Mapomme

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