Un mal me condamnait aux yeux de bien des gens,
Dès dix ans générant une colère immense ;
Ignorants et méchants, tout et rien mélangeant,
Les voisins me voyaient comme pris de démence.
Dans les pays du Nord, on supprimait ce mal
En usant à gogo d’un
stupide eugénisme
;
Le moindre inadapté, vu comme un animal,
Par tous était frappé d’un muet ostracisme.
La pitié peut nourrir tant d’insignes
regards,
Bannissant à jamais l’individu
étrange ;
De soudains silences nous mettant à l’écart,
On doit porter la croix de ce mal qui dérange.
Parvenu à cet âge où l’on songe à l’amour,
Dans le regard aimé, on voit de l’inquiétude
;
Jamais ce bel élan n’est payé de retour,
Ne faisant l’étude d’un mal que
nul n’élude.
On m’a dit, un jour, que ma danse
de Saint-Guy,
D’après une étude, n’était pas congénitale
;
Cette idée
m’a laissé
totalement groggy,
À
mes amours sentant qu’elle fut
bien fatale.
mercredi 20 novembre 2024
Élégies. Fou ou inadapté
Fou ou inadapté © Mapomme
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