À Denis, Mohamed et Jean-Michel
La ville n’était pas aussi tentaculaire
Et des monts nous venait un maquis peu fourni,
Ainsi qu’à la lisière quelques bois
parcellaires :
En ces lieux disparus, j’ai autrefois grandi.
On longeait l’école, quand venaient les
vacances,
Franchissant le pont enjambant un ruisseau ;
Ainsi nous devenions, sans nulle conséquence,
De grands explorateurs parmi des arbrisseaux.
Âgés de huit années, parés pour l’aventure,
Nous explorions des lieux, en vrais conquistadors,
À
l’instar des héros de nos jeunes lectures,
Craignant quelque péril au cours de nos efforts.
À qui étaient ces bois, sombres et hostiles,
Où soudain les oiseaux devenaient silencieux ?
Nous l’ignorions vraiment, tant s’avéraient
fertile
Notre imagination et nos cœurs suspicieux.
En ayant exploré cette forêt sauvage,
Nous revînmes enfin vers le monde bruyant ;
Nous avions échappé, pour un temps au servage
Qu’est parfois l’enfance, l’aimant et la fuyant.
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