S’aveugler de lumière et habiller d’espoir
Les décennies suivant
un siècle paupériste :
Il faut être cinglé,
après un âge noir
Pour croire à des soleils masquant
des aubes tristes.
La mer est d’un bleu clair qui reflète l’azur,
Qu’on oublierait sans
mal des années de ténèbres ;
Mais aucune éclaircie
ne livre un havre sûr,
Sans qu’on voit l’horizon prendre des tons
funèbres.
Quand tout semble
serein, même en
un soleil plein,
Prédomine la mort qui, de sa froide lame,
Tranchera les espoirs auxquels on est enclin,
Cependant que nos yeux perdront leur vive flamme.
Nul besoin de tempête ou d’un ciel nébuleux,
Pour voir un fil tranché par la Parque
implacable :
L’éther était pourtant si limpide, si bleu,
Qu’on aurait jamais cru le drame inéluctable !
Au soleil du Midi, les jours sont si plaisants,
Qu’on en perd,
sans raison,
l’attention coutumière ;
La vie est si précieuse et chaque heure un
présent
Qu’on ne peut, qu’on
ne doit s’aveugler de lumière.
samedi 23 novembre 2024
Élégies. S’aveugler de lumière
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