On démolit le laid pour en faire du beau,
Le petit peuple allant vers des zones hideuses
;
Des promoteurs vêtus comme de noirs corbeaux
Rasent d’anciens quartiers aux rues parfois
frondeuses.
On bâtit des bureaux en chassant les vivants
Et l’on croirait ainsi que ruisselle
un pactole
Sur tous les continents, mais toujours en privant
Ceux à qui l’on concède une aide pour obole.
Au-delà des fortifs, se dresse la laideur
Et la certitude d’un
futur sans promesse ;
La fumée des camions
habille la froideur,
Grisaillant
les crépis et l’espoir des jeunesses.
Des avenues sans fin, où passent des
poids lourds,
Voient clos par des parpaings bien
des fonds en faillite ;
Aux rages nées ici, le
monde reste sourd
Et les aspirations ont hélas pris la fuite.
Mais dans les beaux quartiers, sublime est
l’horizon
Et les murs rutilants d’une
grande opulence,
Quand loin du paradis,
sans proche guérison,
On charrie son cafard dans l’enfer du silence.
vendredi 22 novembre 2024
Élégies. Si loin du paradis
Si loin du paradis © Mapomme
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