Attaquée par la mer, la Camargue se meurt
Et le sel menace chevaux et flamands roses ;
Jusqu'ici ce péril n’était qu’une rumeur,
Mais, en tous points du Globe, on constate la
chose.
Des atolls à fleur d’eau disparaîtront
bientôt,
Les éternels vautours songeant aux bénéfices ;
Vers la Lune et vers Mars se tournent les regards,
Car il vont exporter tous leurs mauvais offices.
L’Univers est plus vaste, un infini défi,
De belles colonies sans aucun indigène :
On peut imaginer d’illimités profits
Sans qu’un cœur généreux par ses discours les
gêne.
Si l’on pouvait aller d’un coup jusqu’aux
confins
De l’Univers connu, songez aux grands saccages
Qu’on pourrait opérer ! Notre monde défunt
Ferait, loin des regards, de suprêmes braquages !
Un brin d’abondance viendrait anesthésier
Les frêles probités quand un peu d’or ruisselle,
Nouvel opium du peuple, avec peu rassasié,
Tandis que les vautours gonflent leur escarcelle.
lundi 25 novembre 2024
Élégies. Les éternels vautours
Les éternels vautours © Mapomme
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