mercredi 27 novembre 2024

Élégies. Morte de um país

Une terre opulente, un nouveau paradis
Se révéla soudain à notre monde avide ;
Un luxuriant Éden aux trésors inédits
Procurant à des rois l’éclat le plus splendide.

Que t’est-il advenu, continent sans égal,
Qui a tant fait rêver le fol imaginaire
Des lecteurs de ce temps, s’avérant leur régal,
En tissant de fils d’or leur vie trop ordinaire.

Quel enfant n’a songé aux paradis perdus,
Dans la fruste fadeur de la mélancolie
De ce fruit exotique auquel il a mordu,
Car il resplendissait des splendeurs abolies.

Tu n’es plus que ruines, riche empire lointain,
Tant on croque en ce fruit d’un appétit vorace !
Tes soleils fulgurants depuis se sont éteints
Et l’insatiable humain sans arrêt te terrasse !

Ton trésor naturel sans faim est dévoré,
Mais n’est pas, pour autant, un bien inépuisable ;
Sous le feu, la forêt semble s’évaporer,
Livrée aux appétits des hordes méprisables.

Morte de um pais © Mapomme

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