lundi 18 mars 2024

Sonnets sertis. Un pinceau onirique

Peintres et poètes dépeignent l’invisible
Et ont des yeux brillant de feux hallucinés.

Qu’importe le réel, pourvu qu’on ait le rêve
Ou bien le cauchemar, qui loge au fond de nous,
Hérité de l’enfance et dont l’image brève,
Conte un récit confus ne tenant pas debout !

Plus le songe est idiot, plus il hante sans trêve,  
Car rien ne marque plus qu’un récit des plus fous ;
Une lyre apportée par les flots sur la grève
Exhume un Orphée mort apportant un chant doux.

Enfantines terreurs, quel pouvoir sans limite
Vous exercez sur nous, enfants âgés tremblants
Qui allons, néanmoins, dans la foule en ermites !

Se dissipe au réveil quelque rêve troublant,
Dont le sens est obscur, à l’instar d’anciens mythes,
Au langage codé tissé de faux-semblants.

Peintres et poètes approchent l’indicible,
Tel un lointain brumeux qui tend à fasciner.

Un pinceau onirique © Mapomme d'après Leonora Carrington

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