lundi 11 mars 2024

Sonnets sertis. Les mondes parallèles

Dans les démocraties, les rues s’enflent parfois
D’une contestation semblant démesurée.

On trouve que l’objet de l’exacerbation
Est disproportionné au regard des colères ;
À entendre certains, zélotes des nations,
Les pouvoirs nous mettraient dans les pires galères.

Au moindre changement, que de réprobations,
Comme si l’on jouait l’avenir de la Terre ;
Sans fin, on vitupère, avec obstination,
Se croyant de retour un bon siècle en arrière.

Pendant ce temps, ailleurs, au moindre défilé
La police intervient et sitôt persécute,
Arrêtant les rétifs soutenant l’exilé ;

Au procès, l’insoumis pour des prunes discute :
Dans l’ombre le tyran peut enfin jubiler,
Car la sanction rendue, dès l’aube on l’exécute.

Usez, même abusez et donnez de la voix :
D’une démocratie, qui connaît la durée ?

Les mondes parallèles © Mapomme

Je vois souvent des mots d'ordre dans nos manifs, sans rapport avec la réalité. On veut exprimer une chose et on va dans l'excès : ainsi pour parler des disparités de salaires entre hommes et femmes (à mon sens impossibles au niveau du SMIC, mais visibles dès qu'on est dans l'encadrement), des viols, des féminicides, on ressort le Patriarcat qui a pris du plomb dans l'aile, depuis la loi Veil, la parité électorale, et les nouvelles générations existent. Presque nul ne s'en plaint..
Mais mieux vaut cet excès de langage que de vivre en Russie, en Chine ou en Iran.
Pour ne citer que ces pays.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire