samedi 2 mars 2024

Sonnets sertis. La tragédie divine

Avancer dans la nuit, sans trouver un seul phare
Indiquant une voie à suivre librement,

Est une tragédie qui ébranle toute âme.
Comment donc ranimer, face au contraire sort,
Depuis la braise éteinte, une vivante flamme
Répandant un éclat que l’on suppose mort ?

On croit vivre soudain le plus puissant des drames,
Impossible à souffrir malgré tous nos efforts ;
Tel un esquif offert aux flots sans une rame,
On pense ne plus voir le jour en plein essor.

Dans notre esprit morbide, un ciel lourd de ténèbres
Pèse sur la cité et un fleuve de sang
Traverse un autre enfer, sans vers qui le célèbrent.

Car ici les damnés, dans un monde oppressant,
Supposent qu’aux enfers la vie est moins funèbre,
Sans démon déroulant son délire incessant.

D’un Virgile privé, tout un peuple s’effare,
Aveugle en un pays en plein délabrement.

La tragédie divine © Mapomme

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