samedi 26 mars 2022

Amères Chroniques. La portée d’une partition

Dans la rue dévastée un instrument résonne
Et fait croire au Printemps d’avant la partition ;
Mais dans la cheminée cet hiver on tisonne
Car le vent froid d’Oural est longue punition.

En la nuit infinie les humains déraisonnent
Et seront jusqu’à l’aube en pleine contrition.
Dans des caves glacées l’Hiver les emprisonne
Féroce les livrant à la malnutrition.

Aussi dans le matin quand joue ce violoncelle
Le froid soudain décroît et ressurgit l’espoir
Dont restait dans la nuit une infime parcelle.

On ne sait les bienfaits dans des moments si noirs
Des notes égrenées comme autant d’étincelles :
Une immense portée qu'on ne peut entrevoir.

La portée de la partition  © Mapomme

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